Bouddhisme
Le bouddhisme commence à se répandre au Japon au cours de l’ère Heian,794-1185, principalement au travers de deux grandes sectes ésotériques, Tendai « Terrasse céleste » et Shingon « Parole vraie ». Face à la mort, les guerriers trouvaient un secours psychologique dans la tradition de magie de cette forme de bouddhisme. Sur les lames, on gravait des caractères magiques tirés des soutras et des incantations magiques du Shingonshu. Le Zen deviendra une pratique plus répandue chez les bushis et les samurais avec l’arrivée de la période Edo. Le bouddhisme prépare l’individu à comprendre sa relation avec la Vie et la mort.
Shintoïsme
Le Shintoïsme définit la relation de l’individu avec la Nature et son environnement. Cette tradition-là plus ancienne du Japon et remonte à la période Jomon. Cette vision païenne a inspiré aux japonais ce culte de la Nature. Au VIIIe siècle, avec la rédaction du Kojiki, une nouvelle structure du shintoïsme sera chapeautée par a famille impériale et l’empereur, Tenno, comme Grand Prêtre et maître des rituels. Le Shintoïsme Impérial s’écartera du shintoïsme des paysans. Les deux facettes d’une même tradition contribueront à créer une confusion dans une tradition qui au départ était une démarche de contemplation des forces et des énergies qui entretiennent la Nature, les kamis.
Taoïsme
Le Taoïsme ou Daoïsme est d’avantage une explication logique des mouvements et des énergies qui animent la Nature. Il tente aussi d’expliquer la relation entre l’Humain, l’Univers et la Terre. Le Yin et le Yang sont mentionnés déjà dans le Dao De Jing et la Théorie des Cinq éléments (Go Gyo) au IVe siècle avant notre ère. Ces principes sont érigés en système à l’époque des Royaumes combattants, les adeptes mettant également les Cinq éléments en rapport avec les Cinq vertus. Cette école de pensée du Inn-Yo, en japonais, a grandement influencé le Kobudo et la médecine traditionnelle. Le Daoïsme va inspirer le terme « Do », la Voie : Kobudō, kendo, judo, iaido…
Confucianisme
Le confucianisme est une éthique de vie qui définit un ordre social et la relation entre les individus, Il fut élaboré en Chine au VIe siècle notre Ère, par le philosophe chinois Confucius (Kôshi en Japonais) et parvint au Japon, via la Corée, au début du VIe siècle… Le confucianisme connut son heure de gloire pendant l’ère Edo (1603-1867), lorsque le pouvoir shôgunal de la dynastie des Tokugawa le promut philosophie éthique du Japon, instaurant ainsi une sorte de « confucianisme d’état ». Chu Hsi ou Zhu Xi. Le confucianisme fut alors enseigné dans les écoles et dans les administrations politiques et militaires comme code moral, façonnant la mentalité de plusieurs générations de samouraï et d’intellectuels. Dans la population, le Wang Yang Ming s’enracina progressivement. Cette école favorisait l’intuition et le sens moral. ― Réal Genest Sensei