Sensei

Réal Genest a été l’élève de :

image ci-haut : Extrait – La Grande Vague de Kanagawa, célèbre estampe japonaise du peintre spécialiste de l’ukiyo-e, Hokusai, publiée en 1830 ou en 1831.

Réal Genest Sensei

Diplôme Shihan

Remise de diplôme par le Dai Nippon Butoku Kai. Alain Faucher Sensei et le comité du Sandokai Kobudo Shugyokai était présent pour l’occasion.

  • Maître Nakayama Masatoshi Chef instructeur du karaté Shotokan de l’association japonaise de karaté;
  • Maître Yanagiya Kosan Maître de Rakugo et de kendo traditionnel et sportif fut déclaré Trésor national vivant du Japon;
  • Maître Takeshi Mitsuzuka Maître de Iaido et jodo;
  • Maître Tsunemori Kaminoda Maître suprême (Menkyō kaiden) du Shindō Musō Ryū Jodo et chef instructeur de la police japonaise.

Réal Genest arrive au Japon en 1972, à cette époque, les étrangers sont peu nombreux au Japon. Étant déjà engagé, à Montréal, depuis 1970, dans l’étude et la pratique du Karate dō Shotokan, il s’inscrit au Dojo Hoitsugan de Maître Masatoshi Nakayama, professeur en chef de l’Association Japonaise de Karate (JKA).

Accepté comme élève par le maître, M. Genest aura l’occasion de suivre des cours quotidiens du maître ainsi que ceux de nombreuses personnalités de la JKA. Dans les mois qui suivent son arrivée en terre nippone, le destin lui fera rencontrer des maîtres des Voies martiales traditionnelles japonaises. Les écoles traditionnelles étaient fermées aux étrangers. Lors d’une rencontre avec Maître Donn F. Draeger, il sera guidé dans son choix de disciplines. M. Draeger lui conseille d’aller étudier le Iaido avec le Maitre Mitsuzuka Takeshi, Réal Genest sera le premier élève étranger de Maître T. Mitsuzuka.

Un jour, M. Genest est présenté au célèbre maître de Rakugo (humour traditionnel), de Iaido Araki Ryū et maître Zen Rinzai, Yanagiya Kosan. Lors de la première rencontre, deux personnalités japonaises doivent se rendre chez Maître Kosan pour le présenter. Maître Kosan n’avait jamais enseigné à un étranger. Réal Genest allait étudier le Shinai-geiko, l’escrime sportive avec armure et le Kendo traditionnel avec un Bokken.

Durant son séjour, Réal Genest consacrera 10 heures par jour à l’entraînement. À chaque jour, il fait la tournée des Dojo de ses maîtres. Il étudie les disciplines et participe à de nombreux stages dans des temples Zen et chez d’autres maîtres de différentes disciplines traditionnelles.

Dans les années 70, pour les occidentaux, les fédérations étaient les seuls débouchés pour quiconque souhaitait s’initier aux disciplines japonaises du Budo. Or dans les fédérations, le curriculum était très limité. À cette époque, la Iaido Renmei n’enseignait que 8 kata; un programme très rudimentaire. Avec Maître Mitsuzuka, M. Genest étudiera le Musō Shinden Ryū au complet, le Seitei Iaido et 18 kata du Jodo Shindō Musō Ryū. Lors de son évaluation, en Iaido, par trois autres maîtres, chez Maître Mitsuzuka, le doyen Maître Danzaki et ses compagnons reprochèrent à Maître Mitsuzuka d’avoir enseigné au gaijin, à cet étranger, la série Okuden, la série de kata dits secrets et habituellement réservés aux professeurs. Il y a 30 ans, les écoles traditionnelles étaient avares de leur enseignement.

À son retour au Canada, en 1974, Sensei Genest sera le premier québécois diplômé d’organismes publics et traditionnels japonais, en Kendo sportif, en Kendo traditionnel, en Iaido et en Jodo. De 1974 à 1983, Réal Genest fera des recherches et formulera un programme d’entraînement unique, qui est maintenant le curriculum du Sandokai.

En avril 81, lors d’une visite à Montréal, Maître Mitsuzuka réévalue Réal Genest et il lui remet son titre de Shihan, en Iaido et d’Instructeur en Jodo. Du début de septembre à la fin de novembre 81, Sensei Genest est de retour au Japon. Il étudie avec ses anciens maîtres et il approfondit son étude du Jodo avec le Grand Maître, Menkyō kaiden, Kaminoda Tsunemori.

En 1983, Sensei Réal Genest fonde le Sandokai. Cette décision était une réponse à la demande de ses maîtres qui souhaitaient avoir au Québec une école traditionnelle. La vocation du Sandokai est de « Transmettre fidèlement l’enseignement traditionnel ».

Par la suite, Réal va enrichir les cours du Sandokai grâce à ses études au Département d’études de l’Asie de l’Est de l’Université de Montréal et son Diplôme d’études Collégiales en Acupuncture. Actuellement, le Sandokai Kobudo Shugyokai offre un programme unique et complet d’études et de pratique de Voies martiales traditionnelles japonaises. En plus des disciplines martiales, les élèves sont initiés à l’histoire du Japon, au Bouddhisme Zen, au Shintoïsme, au Confucianisme et aux différentes facettes de la culture japonaise. Une large place est accordée à l’étude du corps et de la circulation de l’énergie, Ki ou Qi.

Durant une dizaine d’années le Sandokai a fait des démonstrations de différentes disciplines martiales le dimanche au jardin japonais du Jardin botanique de Montréal. Actuellement le groupe participe au pique-nique O’Hanami du Jardin japonais et au festival O’Matsuri du Centre communautaire des canadiens japonais de Montréal.

Le 20 octobre 2018, Réal Genest Sensei recevait du Dai Nippon Butoku Kai, un diplôme de Shihan (professeur). Cette reconnaissance vient confirmer le titre de professeur que lui avait remis Maître Takeshi Mitsuzuka en 1981.